mardi 15 novembre 2011

Billet d'humeur: le syndrôme du petit clown.

Allez, soyez honnête, vous aussi vous y êtes passée. On est toutes passé par là, de toutes façons. Surtout quand on est pas forcément très douée question estime de soi. Et dans ces cas là, quoi de mieux que de prendre le rôle de la comique de service? Celle qui fait hurler de rire n'importe qui à longueur de soirée pote, parfois même sans avoir à ouvrir la bouche. Celle qu'on invite à chaque soirée, parce qu'elle mets l'ambiance, parce qu'elle est sympa, et qu'avec un verre ou deux dans le nez, c'est encore mieux?
En gros, celle que tout le monde adoooooore!!!!

Et là je dis: HALTE AU FEU!
On arrête tout de suite le massacre. Si si si. Car ça finit fatalement par en devenir un.
Il y a certes des avantages, mais surtout des inconvénients à tomber dans ce syndrôme.

Les avantages: Certes, vous ne passez pas inaperçue en soirée. D'ailleurs, on en fait rarement sans vous. Vous êtes un pilier de la bande de potes, et quand vous n'êtes pas là, "ça fait un vide". C'est flatteur. Vous êtes aimée, considérée. D'ailleurs, on ne louperait pour rien au monde une de vos soirées, parce qu'en bon petit clown que vous êtes, vos soirées sont originales, et on s'y marre bien.
Oui mais non.

Les inconvénients: Justement, vous ne passez pas inaperçue en soirée. Et avec un verre ou deux dans le pif, vous avez vite fait de vous taper l'affiche. Mais ça, c'est une fois dégrisée que vous vous en apercevez. Sauf que c'est trop tard, à ce moment là.
Le/la pote: Dis donc, tu en tenais une bonne hier soir! On entendait que toi!
Vous: -_-" (expression faciale blasée)
D'où effectivement que sans vous "ça fait un vide" (sous entendre: c'est vachement plus calme). D'ailleurs, on vous fait souvent la remarque qu'on vous entends rire de très loin. Du coup, c'est peut être pas si flatteur que ça... Et vos soirées, en fait, elles sont bien, certes: le bar est plutôt bien remplis, en fait. Beaucoup moins après la soirée, cela dit.

Le souci, dans ce syndrôme, c'est quand on se rend compte qu'on a pas/plus envie de rire, finalement.  Parce que bien souvent, on finit par ouvrir les yeux. On aime son rôle de "petit clown en chef", jusqu'au jour ou on tombe sur des gens qui savent ce qui se cache derrière tout ça.
C'est là que ça devient moins drôle. Pour nous surtout.
On se tord le cerveau à se demander pourquoi ils n'explosent pas de rire dès qu'on ouvre la bouche, parfois même AVANT qu'on ai ouvert la bouche (c'est bien comme ça que font les autres, non?) ou tout bêtement rien qu'en regardant notre bille "de clown" (logique). 
On se fait des films en se demandant si on a pas perdu le feu sacré, si on l'a jamais eu un jour d'ailleurs.
Puis on finit par en déduire qu'en fait on est ridicule à faire des blagues foireuses à longueur de temps, surtout quand on a pas forcément envie de le faire.

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